jeudi 29 mars 2007

22 MARS - Journée mondiale de l’eau

« Moins de gaspillages »

Un milliard de personnes dans le monde n'a pas accès à l'eau potable, et 6.000 enfants meurent chaque jour de maladies dues à une eau insalubre. Depuis plusieurs années, l'AMREF s'engage dans des projets de constructions de puits, de latrines et de citernes qui garantissent aux populations des villages les plus pauvres de l'Afrique l'accès à l'eau potable.
Alors que les alertes sur le réchauffement planétaire et sur la pollution se multiplient dans l'hémisphère Nord, notre comportement quotidien continue à être source de gaspillages.
En Europe, chaque personne utilise en moyenne 300 litres d'eau, c'est à dire, 15 fois plus que la quantité à disposition d'un paysan africain, qui, lui, a 20 litres d'eau par jour pour boire, manger, se laver, et irriguer ses cultures.
L'AMREF relève les défis du Millénaire et à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, le 22 mars, elle invite tout le monde à changer ses habitudes de vie pour diminuer l'impact du monde industrialisé sur les ressources d'eau.



L'eau est PAIX
« Il est possible que dans 25ans les guerres seront menées non pour le pétrole mais pour l'eau ».

Kofi Annan

De toute l'eau présente sur la planète, seulement 2,5% est douce et seulement 1% peut être réellement utilisée.
La course à l' « Or bleu » est rendue plus difficile par différents facteurs : souvent les grandes réserves d'eau douce marquent les frontières entre des pays, qui s'en disputent le contrôle. Le commerce de l'eau a concentré le pouvoir dans les mains des multinationales de l'eau au détriment des pays les plus pauvres.
Il existe actuellement au moins 50 zones de conflits à travers le monde où l'eau a un rôle principal, comme bien disputé et comme arme de guerre.
Le contrôle de l'accès à l'eau est l'arme la plus efficace pour frapper la population civile qui est aujourd'hui la vraie victime des conflits

L'eau est ENVIRONNEMENT
« La désertification est la dégradation de la terre dans les zones arides, causée par les variations du climat et les activités humaines »

Définition des Nations Unies

La disparition progressive de l'eau dans des zones toujours plus vastes de la planète est en train de compromettre la vie de milliards de personnes. 39% de la superficie de la terre est frappée par ce phénomène de désertification, qui réduit la biodiversité et la possibilité de production alimentaire. Chaque année, 12 millions d'hectares cultivables disparaissent.

L'eau est SANTE
Le septième « objectif du Millénaire » fixé par les Nations Unies prévoit d'ici 2015 de réduire de moitié le nombre de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable.
Mais pour atteindre cet objectif, il faudrait doubler les efforts internationaux.
L'eau contaminée est vecteur de graves menaces pour la santé : paludisme, choléra, diarrhée, infections aux yeux.
Selon la Commission des Nations Unies pour le Développement Durable (CDD) plus de la moitié des personnes hospitalisées souffrent des maladies liées à l'eau.

L'eau est DEVELOPPEMENT
« L'eau est la seule ressource naturelle qui intéresse tous les aspects de la civilisation humaine : du développement agricole et industriel jusqu'aux valeurs culturelles et religieuses enracinées dans la société ».

Koichiro Matsuura, Directeur Général de l'UNESCO

Dans le secteur agricole qui utilise la plus grande part de l'eau douce du planète, certains choix peuvent garantir un développement durable : soutenir la recherche d'espèces végétales moins exigeantes au niveau hydrique et plus résistantes à la sécheresse, améliorer la distribution de l'irrigation, promouvoir le retour aux formes d'agriculture moins intensives.
Mais le défi du développement durable, fondé sur une correcte gestion de l'eau, ne concerne pas seulement les campagnes. Due à une importante migration vers les villes qui caractérise les pays en voie de développement ces dernières années, la demande urbaine d'eau égale celle des campagnes.
La production industrielle est le troisième facteur de consommation d'eau. Dans ce cas aussi, l'activité humaine hors contrôle représente une grave menace pour les ressources en eau et pour l'écosystème.
La production de matériel générant de la pollution, l'intervention sur la morphologie des fleuves, la construction de barrages pour la production d'énergie électrique sont les défis les plus urgents que l'humanité doit affronter pour concilier croissance industrielle et développement durable.

L'eau est CULTURE
Socrate raconte qu'un jour le philosophe Thalès, se promenait en contemplant les astres du ciel, et en est tombé dans un puits ; ce qui a suscité les rires d'une esclave thrace.

Cette anecdote est le premier exemple de condamnation de la soif de culture et de connaissances comme voie pour fuir la réalité et ses problèmes.
Mais les choses peuvent être différentes : Thalès était un philosophe qui avait trouvé dans l'eau l'origine de toute chose.
La terre, selon lui, flotte à la surface de l'eau ; ce que nous démontrerait le puits.
Ainsi, sa chute dans le puits signifierait l'immersion de l'âme et du corps dans la vérité de toute chose, représentée symboliquement par l'eau.
L'eau était déjà reconnue comme l'élément qui efface les frontières sur la terre et qui permet les contacts avec les autres.
Thalès était en effet un homme sans frontières. Vivant entre la Grèce et l'Asie, cela lui a permis de confronter les mythes des divinités de l'eau dans la tradition grecque, avec, par exemple, la sacralité du Nil, fleuve qui donne la vie, l'inspiration et la parole au continent africain.
FG

LE 10 REGLES D'OR BLEUE CONTRE LE GASPILLAGE

Fermer le robinet pour se laver les dents ou pour se raser.
Utiliser une chasse écologique pour le WC.
Récolter et recycler l'eau de pluie.
Privilégier la douche plutôt que le bain.
Arroser les plantes en évitant le gaspillage d'eau.
Réparer les robinets défectueux
Installer un appareil « brise-lames » aux robinets
Utiliser une machine à laver et un lave-vaisselle classe A et chargées à plein
Faire la vaisselle à la main et de manière écologique.
Laver sa voiture avec un seau ou dans une station qui recycle l'eau.

L’AMREF soutient la scolarisation des jeunes filles

Témoignage d’Evelyn Aneno, bénéficiaire.

« J’ai essayé. J’ai échoué. Mais avec l’AMREF, je retente ma chance »

« J’ai compris que j’étais encore jeune et capable d’aller à l’école. Cette année j’ai donc décidé de m’inscrire à l’école primaire »

Ce sont les mots de Evelyn Aneno, une jeune fille qui a décidé de continuer son éducation pour un meilleur futur. Evelyn a 15 ans et est mère d’une belle petite fille qui a un an. Elle est tombée enceinte à 13 ans, d’un de sescopains de classe. Elle a quitté l’école pour faire naître son bébé. Le père de l’enfant s’est enfui du village et n’est jamais revenu.
Face à sa famille et à la communauté entière, Evelyn subit l’humiliation : 14 ans, sans père, l’école abandonnée. Beaucoup la montrent du doigt.
C’est cette vie qu’ Evelyn a laissé à Kitgum, un district du Nord de l’Ouganda.
En 2006, elle a décidé de recommencer. Elle s’est inscrite en sixième, à l’école primaire de Latolim et elle a réussi ses examens avec mention.

« J’ai eu une grande envie de retourner à l’école, quand j’ai su que j’étais encore l’âge de le faire. Je ne pensais pas que cela était possible, après ce que j’avais fait. Et surtout j’avais peur des moqueries de mes copains, mais l’AMREF m’a aidée ».

En effet, Evelyn, avant de rentrer à l’école, a fréquenté les cours de remise au niveau pour filles organisés par l’AMREF. On peut non seulement y rattraper les matières scolaires pour faciliter la réinsertion à l’école, mais surtout y retrouver la confiance en ses propres forces et capacités.
Le rêve d’Evelyn est devenu réalité.
Maintenant, elle effectue, en plus, des visites avec l’AMREF dans différents villages, où elle participe à des forums de formation sanitaire.

« Ces visites me plaisent beaucoup : c’est beau rencontrer les communautés et partager mon expérience, à travers le témoignage de ma propre renaissance.
Les filles qui, comme moi, ont abandonné l’école, sont sensibilisées grâce aux agents de santé et grâce à moi-même aux moyens d’être en bonne santé et d’avoir une meilleure qualité de vie. Lorsque je les rencontre, je leur conseille vraiment de ne pas baisser les bras et de chercher à retourner à l’école pour pouvoir aider à l’amélioration des conditions sanitaires de leur communauté.
De mon côté, j’espère avoir la chance de pouvoir fréquenter l’école secondaire et de devenir infirmière pour pouvoir aider toute la communauté. »
FG

lundi 26 mars 2007

AMREF Heroes

L'AMREF croit en la capacité des africains à trouver des solutions aux problèmes du Continent. Souvent il suffit de l'initiative et l'enthousiasme d'une seule personne pour mobiliser tout le village.
L'AMREF a trouvé des partenaires et des « ambassadeurs » de la santé, riches des ressources au cœur même des communautés où elle travaille. Ces agents communautaires AMREF sont le lien entre le système sanitaire et les communautés en rendant compte des nécessités de la population
Ce sont eux nos héros, les héros de l'AMREF, les héros de l'Afrique, enfants, femmes, hommes, dont le courage et la noblesse sont en train d'aider l'AMREF à réaliser l'espérance d'un futur meilleur pour l'Afrique.
A l'occasion des 50 ans de l'AMREF, sept photographes ont réalisé une exposition sur toutes ces personnes qui ont dédié leur vie à l'Afrique.
Découvrez ces héros et aidez-nous à en former d'autres :
http://www.amref.org/heroes/
FG