vendredi 30 janvier 2009

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lundi 26 janvier 2009

Chirurgien en Tanzanie : une vocation au service des plus démunis


Il est 8 du matin à Moshi en Tanzanie et le docteur Asrat Mengiste arrive au centre médical Kilimanjaro pour une tournée de consultations. 70 patients font déjà la queue.

Au bloc opératoire 20 médecins locaux l’attendent.

Le docteur Mengiste leur explique chaque intervention et justifie chacune de ses décisions.

4 jours après il a opéré 40 patients en donnant des conseils à des équipes médicales impatientes de mettre en pratique ce qui vient de leur être enseigné.

« Les opérations changent la vie de mes patients raconte le docteur Mengiste, certains souffrent depuis la naissance d’une fente palatine qui les empêche de manger, de parler ou d’aller à l école. D’autres se sont brûlés et ne peuvent plus marcher ou se servir de leurs mains. »

La plupart des patients qui attendent ce matin là sont des enfants. Parmi eux, Angelina, un bébé de quatre mois que sa mère a porté pendant 6 heures jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche.

Angelina est la première opérée d’une fente palatine ce matin là. Comme pendant chaque opération, le docteur Mengiste explique aux étudiants qui l’assistent les raisons de l’opération, répond aux questions posées et leur donne des détails sur l’intervention et ses suites.

Cette simple opération va changer la vie de la petite fille et sa mère est ravie des résultats: « Avant l’opération je pensais qu’elle ne survivrait pas, ne trouverait jamais de mari et ne pourrait pas avoir d’amis. Maintenant, je suis sûre qu’elle va survivre et mener une vie normale et heureuse. »

Un peu plus loin, un jeune garçon attend dans la file d’attente; Il s‘est blessé et brûlé en tombant dans le foyer où cuisent les plats familiaux. Rétabli, quelques jours après l’opération, il fait part au docteur Mengiste de son impatience de retourner à l’école pour écrire à nouveau comme tous les autres élèves.

Le docteur Mengiste et son équipe passent leur vie à se rendre dans les hôpitaux les plus isolés. Opérer dans des conditions précaires est un véritable défi. Les réserves d’eau sont souvent épuisées, l’équipement médical est obsolète ou inexistant et les pannes de courant fréquentes.

Malgré ces dysfonctionnements, le docteur Mengiste a déjà consulté 1 702 patients, et assuré 801 opérations pendant les 80 tournées qu’il a menées ces douze derniers mois.

« Mes opérations réussissent à changer la vie de beaucoup de gens désespérés et cela me rend fier de mon travail » conclut - il.

mardi 20 janvier 2009

L'effet Obama pour l'Afrique


20 janvier 2009, cette date restera dans l’histoire comme le jour du «changement ».

« Le pouvoir de dire oui » a résonné dans le monde entier, et maintenant chacun attend de voir ce que le nouveau président américain pourra vraiment faire, et quelles promesses de changement il réalisera dans les prochaines années.
Dans ses discours, Barack Obama a toujours fait référence à son père, retourné vivre au Kenya pour honorer son pacte pour l’Afrique et lutter contre la pauvreté. Comme lui, il s’est engagé pour la cause africaine. Cela suffira t’il à mettre au premier plan les relations USA-Afrique, et à renforcer l’action humanitaire et l’aide au développement ?
Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, Georges Bush avait promis de consacrer 25 milliards de dollars à la lutte contre le VIH/SIDA dans les régions subsahariennes ; Barack Obama, s’est engagé à doubler cette somme d’ici 2015.

« Je peux assurer que nous ne couperons pas l’aide, nous allons l’augmenter. Mais, à cause de la crise financière, peut-être pas autant et aussi vite que je le souhaitais en faisant mes plans l’an dernier », a déclaré le président.

L’AMREF et les 22 millions d’africains séropositifs l’espèrent fortement.

lundi 19 janvier 2009


mercredi 14 janvier 2009

Sur les traces de "Madame le Docteur"



Piloter un avion à 76 ans, sillonner le Kenya, de part en part, inlassablement, pour soigner les populations les plus reculées d'Afrique, c'est le destin et le choix de vie d'Anne Spoerry surnommée par tous Mama Daktari, "Madame le Docteur".

Née en 1918 dans une famille d'industriels, Anne Spoerry a très tôt éprouvé le désir de devenir médecin des populations déshéritées. Après être entrée dans la Résistance, avoir été déportée à Ravensbrück, elle rejoint Aden une fois la guerre finie.
Elle se met en route et, sur les traces de Monfreid, gagne l' Ethiopie avant de s'installer finalement au Kenya comme médecin de campagne et fermière.

Expropriée au moment de l'Indépendance en 1964, elle apprend alors à piloter, achète un avion, et rejoint le service des Flying Doctors qui vient d'être créé.

Pendant plus de 30 ans, elle ne cesse de parcourir le pays sur son Zoulou Tango, pour soigner et aider, porter secours et assister les communautés de la région où elle a choisi de vivre.

En 1978, François Spoerry crée l'AMREF-France dans le but d'aider et de faire connaître l'action de sa soeur, Anne Spoerry.
L'AMREF-France est intégrée dans le réseau de bureaux nationaux qui soutiennent l'action de l'AMREF dans le monde entier.

Le paludisme en Afar


Dans le nord-est de l’Ethiopie, en Afar, neuf personnes sur dix n’ont pas accès à l’eau salubre et le taux d’alphabétisation est le plus bas du pays (7%). L’Afar est particulièrement vulnérable au paludisme, mais il n’y a que deux cliniques pour soigner 1,3 million de personnes. La prévention est peu connue et les médicaments couramment utilisés sont devenus résistants.

Le paludisme en Afar est une priorité pour l’AMREF.

Les principales réalisations :
• 99 000 moustiquaires distribuées aux femmes enceintes et aux jeunes enfants dans 11 districts-99% des ménages ont reçus deux moustiquaires.
• Les communautés ont reçu une information sur l’utilisation des moustiquaires et sur la prévention du paludisme.
• L’AMREF a formé 300 ‘mères coordinatrices’ pour aider les femmes à se protéger dans leur propre maison.
• Le projet a été étendu à d’autres districts, pour protéger encore plus de communautés.

mardi 13 janvier 2009

Regardez l'histoire et les actions de l'AMREF

Témoignage: Deux jumelles sauvées par les Flying Doctors



Mercredi 13 Août 2008. Aéroport de Nairobi

A 3 heures du matin, ce jour là, les Flying Doctors recoivent une étonnante dépêche de l'hôpital de Nyahururu.

" Une femme vient de donner naissance à des jumelles siamoises. Les petites filles sont attachées au niveau de la poitrine et de l'abdomen. Leur seule chance de survie est une opération dans les plus brefs délais. Il faut les évacuer d'urgence".

A 5 heures 30, un Cessna des Flying Doctors décolle. A bord, un médecin et une infirmière. Après 45 minutes de vol, le petit avion atterrit sur une piste où l'attend tout le village. Le médecin se fraye rapidement un passage parmi la foule et se précipite vers l'ambulance garée à quelques mètres. Il ramène les bébés dans l'avion et les place aussitôt en couveuse. Leur mère, affaiblie par la césarienne est transportée elle aussi dans l'avion, qui décolle immédiatement en direction de Nairobi.

A 7 heures 30, l'ambulance des Flying Doctors roule à vive allure vers le ' Kenyatta National Hospital' où les bébés doivent être opérés en urgence.

Une fois de plus les Flying Doctors auront volé au secours des populations les plus reculées de l'Afrique.

vendredi 9 janvier 2009

Médecine "en selle"...




Comment un vélo peut sauver la vie de millions d'enfants en Afrique...

Au Nord de l'Ouganda un enfant sur trois risque de mourir de la rougeole. Chaque jour les médecins de l'AMREF montent en selle pour vacciner les enfants des communautés contre la tuberculose, la polio, la coqueluche et d'autres maladies qui peuvent être facilement évitées.

Aidez nous à pédaler sur la route de la prévention !

Le noël des grands-mères



En Afrique subsaharienne, des millions d'orphelins vivent dans une situation très difficile.
On les appelle les "orphelins du Sida" car ils ont perdu leur père, leur mère ou leurs deux parents des suites du Sida.

En 2010 il y aura 20 millions d'orphelins du Sida en Afrique.

Le seul salut pour ces victimes ignorées du Sida, ce sont les grands-parents.

Matovu n'a que 4 ans lorsque ses parents décèdent.

A la suite de cette tragédie, sa grand-mère prend soin de lui et de ses frères et soeurs.

Ils vivent dans un village pauvre du district de Luwero en Ouganda.
"C'est vraiment un problème, car nous n'avons rien et nous devons trouver de la nourriture, des habits et des fournitures scolaires. En plus je suis moi-même malade, et je vais mourir", explique la grand-mère de Matovu.
Dans son village, une vingtaine de femmes s'occupent comme elle de leurs petits enfants.

Cette année, à l'occasion des fêtes de Noël, l'AMREF-France a décidé de soutenir les grands-mères du district de Luwero.

Témoignage: l'histoire de John


Par un des rares matins nuageux, dans l’aridité étouffante et hostile du Turkana 200 personnes de la communauté pastorale nomade sont rassemblées sous des arbustes autour d’une unité de santé mobile de l’AMREF.

Alors que les mères se sont groupées autour d’un arbre pour faire peser et vacciner leurs enfants, John Losikiriat marche à travers le reste du groupe en brandissant des affiches expliquant les symptômes des maladies chroniques comme la tuberculose ou le choléra et l’importance de consulter un médecin dès les premiers symptômes.

John est responsable adjoint d'une communauté et bien qu’il parle avec autorité, son comportement amical encourage l’auditoire à poser des questions.

John, quelle formation avez-vous reçue ?

Quand l’AMREF a introduit son programme des soins de santé primaire dans la communauté de Lockichoggio en 1990, je suis devenu membre du comité du village.Nous avons réalisé que, pour faire bouger les choses et améliorer la santé, il fallait que nous nous impliquions dans la réalisation du programme. Le comité a donc décidé que chaque famille contribuerait au coût du programme de santé en donnant une chèvre par an.

En 2004, je suis devenu un ‘ formateur de formateurs’ éduquant les communautés aux problèmes de santé. J’enseigne sur les maladies qui affectent notre population, c'est-à-dire les diarrhées, le paludisme, le choléra, le VIH et sur l’importance de l’immunisation. Deux fois par an, je suis des cours de perfectionnement dispensés par l’AMREF.

Quel est votre rôle dans la communauté ?

Mon rôle principal est de veiller sur la santé de la communauté. La plupart des personnes ici, sont analphabètes et ne connaissent ni la prévention, ni les soins.

Je leur décris les symptômes des maladies et j’insiste sur l’importance d’aller se faire diagnostiquer dans un centre de santé le plus vite possible. J’explique l’importance de l’immunisation et des soins prénataux. Je surveille aussi les signes du début d’une maladie et je les signale au centre de santé le plus proche.

Je n’ai pas de difficultés à concilier mes deux rôles. En donnant des conférences sur la santé le soir et pendant la journée, je peux assurer mon travail de responsable adjoint.

Quand il y a une réunion publique sur des problèmes administratifs, j’en profite pour faire passer aussi des messages de santé.

Quels sont les principaux problèmes du Turkana ?

L’insécurité est le problème majeur. Nous vivons dans la crainte constante d’attaques de nos voisins du Soudan, de l’Ouganda, du Kenya et de l’Ethiopie. Ils attaquent les populations et les animaux qui sont notre gagne-pain. Ils créent une pauvreté qui oblige les populations à fuir vers les villes, et à chercher des petits travaux comme brûler du charbon pour gagner un peu d’argent.

La santé est un grand problème. 60% des habitants du Turkana sont des pasteurs nomades; ils n’ont pas d’hôpitaux dans leurs régions et bougent avec leurs animaux. Avant que l’AMREF arrive, ils étaient oubliés. Les gens mouraient de maladies qui auraient pu être évitées comme les diarrhées, la polio, et les rougeoles.

Le Turkana est une région très sèche et très chaude. L’eau est une denrée rare qui explique le manque d’hygiène. Prendre un bain ou laver ses vêtements est impossible. Les maladies liées à l’eau comme les diarrhées ou les maladies de peau sont donc très fréquentes.